Bien que les chevaux évitent naturellement la plupart des plantes toxiques pour leur organisme, ils peuvent toutefois en manger par ennui ou par manque de choix. C’est pourquoi il faut être extrêmement prudent quant à leurs zones de pâturages ou lorsque vous faites une halte lors d’une randonnée.

 

Les arbres :

- L’if (Taxus baccata) est mortel pour le cheval. Il peut provoquer son décès en à peine quelques minutes pour une quantité très faible (250g suffisent).

- Le cytise (Cytisus laburnum) est lui aussi très toxique. Sa toxine se propage via les feuilles, fleurs et graines.

- Le chêne (Quercus rebour) n’est que rarement dangereux car il implique une ingestion massive de glands. Soyez tout de même vigilants.

- Le Robinier ou Faux Acacia (Robinia pseudoaccacia) provoque des coliques mortelles à partir de 150g d’écorce.

 

Les arbustes :

Les arbustes peuvent être très dangereux pour les chevaux, ils sont souvent composés d’un ou plusieurs types de la liste suivante et leurs débris restent toxiques :

- Le troène (Ligustrum vulgare)

- Le fusain (Evonymux europaeus)

- Le buis (Buxus sempervirens)

- Les lauriers (laurier-rose, laurier-cerise ou laurier-tin)

- Le thuya (Thuja occidentalis)

- Certains rhododendrons

 

Les plantes herbacées :

Les plantes herbacées sont à surveiller avec attention car on peut les trouver partout. Cependant il faut généralement de grandes quantités pour inquiéter la santé d’un cheval adulte en bonne santé. Voici une liste non exhaustive des plantes à éviter :

- La prêle (Equisetum arvense ou palustre)

- La fougère grand aigle (Pteridium aquilinum)

- La colchique (Colchicum automnale)

- Le séneçon (Senecio jacobum ou vulgaris)

- La digitale pourpre (Digitalis purpurea)

- Le millepertuis (Hypericum perforatum)

- L’euphorbe (Euphorbia helioscopia ou resinfera)

- L’onanthe safranée (Oenantha crocata)

 

Que faire en cas de suspicions d’intoxication :

Avant tout chose, il vous faut établir l’origine de l’intoxication présumée. Essayer de vous souvenir du chemin pris et des différentes espèces végétales ayant pu être ingérée par l’animal. Une fois cela fait, essayer d’en estimer les quantités ingérées. Vous pourrez ainsi appréhender la gravité de la situation et mieux gérer votre temps.

Appeler ensuite votre vétérinaire ou centre antipoison. Ils sauront vous conseiller dans l’urgence afin de réduire les risques pour la santé de l’animal au minimum.

Si plusieurs individus se trouvent dans la même zone, essayez d’analyser leur étant également.

En cas de coliques, faites marcher votre cheval doucement en attendant l’arrivée du vétérinaire.

 

 

Enfin, n’oubliez pas que garder votre calme peut sauver votre cheval. Si vous n’êtes pas serein, il le sentira et l’exciter pourrait accélérer la propagation du poison. A quelques exceptions près, il faut soit de grandes quantités soit du temps avant que la toxine ne devienne dangereuse pour votre animal. Il est donc plus efficace de rester calme et de le soigner bien.